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— page corrigée — TheShift 2008/07/24 16:02

KDE

Présentation

KDE est un environnement de bureau libre utilisé principalement avec les systèmes d'exploitation GNU/Linux et BSD tels que FreeBSD. Il est également théoriquement disponible sous Darwin (Mac OS X), quelques autres UNIX ainsi que Microsoft Windows par l'intermédiaire de Cygwin/X.

Du fait de sa similitude avec l'interface de Microsoft Windows|Windows dans sa configuration par défaut et du nombre important de logiciels disponibles pour cet environnement, il est installé en standard par de nombreuses distributions. D'origine allemande (mais ses développeurs sont actuellement répartis sur tout le globe), KDE est traduit en 65 langues.

KDE est avec GNOME la principale alternative libre et grand public aux interfaces des systèmes d’exploitation conventionnels (Microsoft Windows et Mac OS). Ses logiciels sont généralement publiés sous la licence GPL, ses bibliothèques sous la LGPL. La mascotte du projet est un dragon vert appelé Konqi, qui apparaît dans différentes applications, notamment quand l’utilisateur quitte une session.

Premiers pas avec KDE

Personnalisation de KDE

Un brin d'histoire

Le projet KDE a été lancé en octobre 1996 par Matthias Ettrich, qui souhaitait offrir aux utilisateurs de systèmes Unix une interface unifiée, qui gomme les différences entre les nombreuses boîtes à outils graphiques en usage sous le système X Window…

Le nom

KDE est le sigle de « K Desktop Environment », le K n'ayant pas vraiment de signification. Aux débuts de KDE, le mot « Kool » a été utilisé, mais les développeurs du projet ont renoncé à ce mot. Ils se contentent désormais de remarquer que dans l’alphabet latin, le K est voisin du L de Linux. Ce nom évoque CDE ('C'ommon 'D'esktop 'E'nvironment), l’environnement graphique très répandu sur les machines Unix aux alentour de 1990.

KDE4

kde4.4.jpg
Le 11 janvier 2008, la communauté KDE annonce avec enthousiasme la disponibilité immédiate de KDE 4.0.0.
Cette importante version marque à la fois la fin du long et intensif cycle de développement qui a amené à KDE 4.0.0 et le début de l'ère KDE 4…

Applications KDE

Notons que toute application provenant de GNOME (comme The Gimp ou Inkscape) ou de tierce partie (comme Mozilla Firefox, OpenOffice.org ou Éclipse) peut être utilisée sous KDE. Mais la richesse de KDE est la profusion d’applications qui ont été écrites spécialement pour lui, et sont donc particulièrement bien intégrées et légères lorsqu’elles sont utilisées sous KDE (respect des conventions et des particularités de cet environnement et réutilisation des bibliothèques et autres composants déjà présents en mémoire).

Parmi les applications spécifiques à KDE, on peut citer :

Kontact : Gestionnaire d'informations personnelles (PIM)



Un gestionnaire d'informations personnelles, client email, forums de discussion, lecteur RSS…, nommé kontact, contient :

  • un client de courrier électronique (kmail) ;
  • un carnet d'adresse (kaddressbook) ;
  • un agenda (korganizer) ;
  • un gestionnaire des tâches (karm) ;
  • une gestion des notes (knotes) ;
  • un réveil (kalarm) ;
  • un agrégateur de flux RSS (akregator) ;
  • synchronisation des données avec Palm OS (kpilot) ;
  • synchronisation des données avec un téléphone (kandy).

La suite bureautique Calligra



Calligra, anciennement appelé koffice, est le sous-projet le plus important de KDE. Il s’agit d’une suite bureautique composée de nombreux composants, parmi lesquels figurent un traitement de texte (Words, anciennement kword), un logiciel de traitement d’image (krita) et un logiciel gérant des bases de données (kexi). Chaque composant est utilisable également en tant qu’application indépendante.

Produire et faire utiliser une suite bureautique est une tâche extrêmement difficile, surtout pour un projet comme Calligra disposant de ressources financières et humaines très limitées. Aussi Calligra a été longtemps et encore jusqu'à aujourd'hui incomplet (notamment en ce qui concerne son tableur), immature et peu utilisé.

Le secteur est en effet encombré par deux mastodontes : * Microsoft Office dans l'informatique en général ; * LibreOffice et OpenOffice.org dans l'informatique libre en particulier.

Calligra ne rivalise donc pas avec ces deux suites en termes de fonctionnalités. Pour néanmoins trouver sa niche d’utilisation, le projet KOffice a poursuivi à partir de 2005 la stratégie suivante :

  • Mettre en avant l’intégration avec son environnement de prédilection KDE où il ne peut être concurrencé. En tant que vraie application KDE, toute application KOffice apporte à l’utilisateur de KDE les bénéfices suivants : standardisation des comportements, des menus, des icônes, des raccourcis claviers ; transparence réseau grâce à la technologie KIO ; intégration avec d’autres applications notamment Konqueror grâce à la technologie KParts ; légèreté du fait de la réutilisation des bibliothèques de KDE. Notons cependant qu'un projet ambitieux intègre OpenOffice.org avec KDE, voir http://kde.openoffice.org/ kde.openoffice.org ;
  • Parier sur le succès d’'OpenDocument'. Si Microsoft Office règne en maître sur le secteur, c'est aussi du fait de l’omniprésence de ses différents format de fichier format ouvert|propriétaires de cette suite qui renforce son monopole et réciproquement (voir Externalité positive). KOffice n’a pas comme OpenOffice.org la circonstance atténuante d’être passé expert dans le maniement de ces formats '.doc' qu’il est très compliqué d’ouvrir parfaitement. Aussi, pour rompre cet isolement, KOffice a abandonné son format de fichier ouvert mais qui lui était propre. David Faure a participé à la définition d’OpenDocument. En étant la première suite juste avant OpenOffice.org à annoncer un support (variable suivant les composants) de ce format, KOffice lui permet d'être plus que simplement le format d'OpenOffice (tout standard doit faire l'objet de deux implémentations distinctes) et pourra de son côté surfer sur un éventuel succès d'OpenOffice.org notamment sous Microsoft Windows ;
  • Innover en matière d’ergonomie. Peu connu par rapport aux deux mastodontes largement plus complets et connus, KOffice ne pourra trouver sa voie que s’il simplifie la vie de ses utilisateurs, notamment pour les tâches simples et pour les grands documents. Conscient de ceci, le projet KOffice a lancé un concours, avec récompenses à la clé, pour donner à KOffice 2.0 une interface singulière et pratique. Les meilleures contributions, sélectionnées début mars 2006, ont été jugées très intéressantes.

Autres applications


Le lecteur de musique amarok

Architecture

Le travail accompli par KDE peut se mesurer en quelques chiffres :

  • près de 4,5 millions de lignes de code (dont 3,9 de C++) ;
  • plusieurs centaines de développeurs ;
  • un effort de développement de 1 385 années-homme ;
  • la dernière version est traduite dans 65 langues.

Ces chiffres peuvent sembler impressionnants, mais l’ampleur de la tâche l’est encore plus. Un projet comme OpenOffice.org, équivalent à un simple sous-projet de KDE (KOffice) est à lui tout seul légèrement plus gros en termes de lignes de code. L’explication avancée par le projet KDE est une architecture bien pensée, un aspect rarement remarqué par les utilisateurs, mais qui rend les développeurs productifs. Cette architecture se décompose en plusieurs sous-systèmes :

  • à la base, la bibliothèque libre Qt produite et supportée par l’entreprise commerciale Trolltech
  • KIO, une technologie d'abstraction des entrées-sorties. Elle permet à Konqueror et aux autres applications KDE d’accéder à des systèmes de fichiers réseaux (par SSH par exemple), aux périphériques Bluetooth, aux fichiers compressés, etc. sans que ces applications aient à remarquer qu’il ne s’agit pas de fichiers normaux. Les utilisations sont nombreuses, soit par les applications de manière interne, soit par l'utilisateur. http://docs.kde.org/stable/fr/kdebase/kioslave/
  • KParts : un système permettant de créer et de réutiliser des composants logiciels
  • D-Bus (anciennement DCOP dans KDE 2 et3) s’occupe des communications entre programmes KDE. L’utilisateur avancé désirant s’éviter des manipulations répétitives peut aussi s’en servir pour piloter n’importe quelle application
  • Kiosk : système utile dans un environnement contrôlé, permettant de désactiver à volonté certaines fonctionnalités de KDE
  • KHTML : un moteur de rendu HTML, principalement utilisée par le navigateur Web Konqueror, mais n’importe quelle application peut s’en servir à l’exemple d’Amarok qui s’en sert pour afficher les notices bibliographiques de Wikipédia. Il est également utilisé par Apple pour son navigateur Safari
  • KConfigXT : produit à partir d’un fichier XML le code source s’occupant de gérer les configurations de l’application, notamment son interaction avec sa boîte de configuration.
  • XMLUI : permet la définition d’éléments de l’interface (menus, boîte de dialogues) dans un fichier XML
  • Ktts (text-to-speech) : synthèse vocale
  • aRts : plate-forme multimédia et serveur de sons, qui sera remplacée dans KDE 4.

Liens

Sites pour personnaliser KDE

kde/presentation.txt · Dernière modification : 2018/11/17 12:53 de 127.0.0.1